Le Saint-James, Paris
Entre fauteuils club, souvenirs de voyages et cuisine durable et engagée, le Saint James se réinvente et offre une escale végétale en plein cœur de la capitale. Successivement, les décoratrices de renom Andrée Putman puis Bambi Sloan ont dessiné l’intérieur de cet hôtel particulier néo-classique, avant que Laura Gonzalez, devenue elle aussi une référence, n’y apporte sa patte et son style en 2021. Elle a conservé des éléments incontournables, comme les dallages du rez-de-chaussée, tout en les mariant avec des indémodables : chinoiseries du XIXème aux détails art déco, motifs floraux art nouveau composent un mélange à la fois intimiste et intemporel. Les chambres sont pensées comme celles d’une maison privée, et leurs objets insolites, livres et sculptures ont été chinés par l’architecte d’intérieur. Les jours de pluie, on se réfugie dans le bar bibliothèque ou au Bellefeuille, le restaurant pensé comme un jardin d’hiver, où Julien Dumas, ancien chef du restaurant Lucas Carton, poursuit inlassablement sa quête des meilleurs producteurs. Pour une cuisine « locale et responsable », son credo, il peut aussi compter sur le jardin potager du Saint-James, en Seine-et-Marne. Aux premiers rayons de soleil, on profitera de cet îlot de verdure redessiné par le paysagiste Xavier de Chirac, de la terrasse, des bosquets d’hortensias et de la pergola. Monumental et cosy, parisien et tourné vers la nature, éternel et moderne, le Saint-James cultive les paradoxes et un esprit qui n’appartient qu’à lui.
Le Domaine du Mas de Pierre, Saint-Paul-de-Vence, Alpes-Maritimes
Après un an et demi de travaux, le domaine du Mas de Pierre, au pied des remparts de Saint-Paul-de-Vence, rouvre enfin ses portes. Au fil des ans, l’hôtel s’est forgé une réputation d’excellence. Le voici métamorphosé en une propriété de 8 hectares d’arbres fruitiers, d’oliviers centenaires et autres essences méditerranéennes. Deux nouvelles bastides s’ajoutent aux sept qui existaient déjà. La Provence s’instille doucement entre des tons lavande, blanc et crème dans les 22 chambres, décorées de toile de Jouy, commodes et consoles baroques, fauteuils Louis XV par l’architecte d’intérieur Patrick Ribes. La Table de Pierre, sous l’impulsion du chef Emmanuel Lehrer, propose une cuisine méditerranéenne, locavore, fournie notamment par le potager de l’hôtel et les producteurs locaux. L’engagement du domaine pour préserver l’environnement se traduit aussi par une gestion sélective des déchets ou encore par l’écolabel européen obtenu pour sa gestion de l’eau, qui est en particulier filtrée pour les piscines. Les corps se délasseront du côté du spa de 2000 m2 ou du lagon d’eau claire, bordé d’une plage de sable fin, et les sens s’exacerberont au fil des promenades dans les jardins pensés par le paysagiste Bruno Ricci. Une oasis de fraîcheur sur la Côte d’Azur, havre propice au lâcher-prise, idyllique pour se ressourcer.